jeudi 11 décembre 2008

Trans en danse

Bon, maintenant que mon horloge interne est en phase avec l’heure de Montréal, voici le déroulement de ma dernière soirée aux Trans.

D’abord l’accès au site a été beaucoup plus facile que la veille, et ce même si la billetterie des Trans affichait COMPLET! Ben oui!! 16 000 billets vendus pour cette dernière nuit de Trans, contre 12 000 pour la veille, et quelques 6 000 - 7 000 pour le jeudi soir. C’est la première fois que le festival attire tant de gens. Certaines personnes croient que l’annulation de la soirée tecknival, qui attire habituellement quelques milliers de jeunes trippeux de soundsystem, a joué en la faveur des Trans. Les ravers se seraient alors ralliés au festival... Il y avait aussi un régiment de jeunes de moins de 20 ans sur le site, preuve que le festival a su renouveller son public grâce à la réputation de ''trendsetter'' qu'il s’est forgé au fil des ans.

Alors! Pour en revenir à nos moutons, ou plutôt nos lapins, ma soirée a débuté avec The Residents. Leur nouveau spectacle conceptuel peuplé de lapins glamours était assez trippant avec son terrier géant et l'histoire abracadabrante d'un vieillard qui s'habille en lapin et qui est à recherche de son frère perdu... Et oui, bienvenue dans l'univers surréaliste des Residents! Musicalement, je crois que c'était trop patraque pour la jeunesse rennaise... La salle était étonnamment peu remplie, c’est à croire que les jeunes gens n’apprécient pas trop les expérimentations sur les lapins… Mais bien franchement, même moi qui suis plutôt fan du groupe avant-gardiste, plus particulièrement de l’époque The King & Eye jusqu’à Icky Flix, j'en avais assez entendu après 45 minutes. Tout cela devenait trop redondant. Mais j'ai quand même apprécié voir ces vieux fous une fois de plus sur scène.

Ensuite, on s’est dirigé vers le hall 9 où les headbangers se lâchait loussent sur Metal on Metal. Métal seulement de coeur, les Lituaniens mixaient avec entrain leur électro-rock appuyé par une basse bien grasse. Dans la lignée Datarock, MSTRKRFT, Klaxons et autres émules du genre, on déplore leur manque d’originalité, mais la livraison a été assez efficace pour que je n'y attarde et rate une bonne partie du concert de l’Anglaise Ebony Bones.

Damn! J'm'en veux encore d'avoir manqué plus de la moitié du concert... Lorsque je suis arrivée, Ebony envoyait son cocktail explosif de ska, de hip hop, de post-punk et d'afro beat à la gueule des festivaliers qui en redemandaient! Elle a une pêche d’enfer cette fille! Même énergie bestiale que Santogold, d’ailleurs je paierais cher pour voir ce doublé sur scène…. Rythmes tribaux, voix soul, groupe festif et coloré, voilà un de mes GROS coups de cœur du festival.

Voyez son clip pour ''Don't fart on my heart'':


Nous sommes ensuite allés voir les Texans de The Black Angels. Dans la même veine que le Brian Jonestown Massacre, ils nous ont injecté une bonne dose de stoner supra-doppy. On a plané pendant un bon moment sur leur rock-bluesy bien psychédélique, même si on se faisait constamment ramener à la réalité par des percussions offbeat.

On est ensuite allés au point de ravitaillement des médias où performaient le combo Paris-Rennes Popopopos! Âgés d’à peine vingt ans, la bande a réussi à attirer autour d’eux une horde de journalistes bien pompettes qui dansaient et chantait avec eux sans vergogne. Même Jean-Louis Brossard, le programmateur des Trans, était premier devant! Cette formation dont les influences sont repérables à mille lieux (Bloc Party, The Strokes, etc) a offerte une courte prestation endiablée et nous a mis en tête leur tube Dance Tonigh pour le reste de la soirée!

Puis c’était au tour de Professor Murder originaire de la grosse pomme de retenir notre attention… du moins de façon passagère… Leur mélange de dancehall et de claviers post punk ne lève pas. On est donc passé au suivant :

The Count and Sinden Soundsystem nous a maintenu sur la piste de danse avec leur électro booty aux basses rebondissantes. Malgré la tendance des deux Anglais à donner dans le hip-hop-dance à tendance commerciale, on a passé un excellent moment. Ainsi la table était mise pour Diplo qui a bien évidemment fait lever la foule avec ses mix de succès des 20 dernières années.

Nous nous sommes enfin éclipsés de la fête vers 3h30 du mat' en espérant éviter le chaos du retour, expérimenté la veille dans les navettes bondées à craquer de festivaliers. Pas de souci encore une fois pour cette fin de festival qui se poursuivaient pour les plus braves jusqu'à midi!

samedi 6 décembre 2008

Arrivée aux Transmusicales

Après une course folle pour attraper mon train, je suis finalement arrivée à Rennes hier midi, juste le temps de manger une crêpe bretonne et hop! direction Village des Trans pour une entrevue avec nos représentants Montréalais Creature. Après avoir joué dans quatre salles de Paris en novembre dernier, ils étaient plutôt excités de participer à un festival aussi important! L’album sera distribué en mars prochain en France et ils débutent donc l’opération charme qui a plutôt bien fonctionné pour eux hier soir, malgré un début de concert dans une salle pratiquement vide, en raison d’un problème de coordination des navettes amenant le public aux Trans ce qui a retardé l’arrivée sur le site de plusieurs centaines de festivaliers... :/

Dans notre cas, nous sommes montés juste avant ces pépins techniques et donc on a pu assister à la totale. Fiiouuuu! La bande avaient la pêche! Kim Ho et Cow Bella, malgré le décalage horaire étaient en grande forme, ils allaient chercher le public encore un peu frileux dans ce grand hall presque vide. Une rythmique impeccable et des hooks accrocheurs… Après quelques chansons d’apprivoisement, voilà que les Français, qui avaient enfin envahit la salle, embarquaient dans le dance-pop de Creature en suivant le build up des chansons. Une reprise des Clash, Magnificent Seven, ajoutée au répertoire puis No Sleep at All et c’était dans la poche! On souhaite à Creature le succès mérité lors de sa prochaine venue en France au printemps 2009.

Après cette première entrée en matière pour Creature, nous nous sommes accrochés les pieds dans l'espace média où jouait le couple français John & Jehn, une sorte de The Kills français qui fait l'unanimité autant en France qu'en Angleterre où ils sont maintenant installés. Dans une ambiance bon enfant, ils ont interprété quelques morceaux envoyés avec conviction pour le bon plaisir des artisans de l'industrie.

21h35, on réalise soudainement qu'on est en retard pour l’un des concerts les plus attendus des Trans, celui de Miss Platnum. La Roumaine exilée à Berlin était pétillante sur scène, sa 
voix soul à la Motown nous prend aux trippes et son groupe de 8 musiciens et choristes était des plus efficace. Le concert méga rodé laissait place aussi aux airs traditionnels des Balkans pour le plus grand plaisir des milliers de festivaliers réunis dans l’immense hall 9. La Miss et ses choristes enchaînaient les chorégraphies aux pas moyen-orientaux, se déhanchant avec un plaisir évident. 
Le spectacle s’est terminé par un ‘’cheers’’ de vodka sur scène alors que la foule lui levait son verre. Ré-jouissant! On n’a malheureusement jamais entendu ‘’Give me the Food’’, qu’on a attendu en vain jusqu’au rappel. Mauvais pacing à mon avis… Elle aurait dû se la garder pour dessert ;)

Puis nous nous sommes pointés le museau au show des White Rabbits de Brooklyn, qui n’a pas eu l’impact prévu. Les deux batteries plutôt efficaces apportaient peu au jeu sobre et conventionnel du groupe. Ce n’est pas la révélation que j’attendais.

Plus tôt, en début de soirée, nous sommes allés voir Sammy Decoster dans la salle de La Cité, au centre-ville de Rennes. Le Parisien, souvent comparé à un croisement entre Elvis et Johnny Cash, a donné une performance très sentie devant un public attentif. 
Regardez cet extrait:

Pour ma part, j’ai vraiment accroché sur cet auteur chantant principalement en français et dont les influences sont certainement rattachées à l’Américana. Il a fait planer le public majoritairement là pour voir à l’œuvre, deux heures plus tôt, l’Américain Bon Iver, que j’ai manqué pour cause d’un besoin absolu d’un power nap d’une heure. Parce que c’est ça les Trans, des concerts à n’en plus finir et très peu de temps pour dormir!


mardi 18 novembre 2008

Compile pas pile du tout!

YYEESSSSS!
Je viens de mettre la main sur la nouvelle compile des Trans!

Fini le surf d’un myspace à l’autre pour éplucher la programmation, viva la facilita! Ahah! J’en suis donc à ma deuxième écoute de cette compilation double, et mon intuition – ainsi que les 40 artistes réunis sur cette photo de famille - me dit qu’on va franchement se déhancher aux Trans cette année :D

Que ce soit avec le CD1 qui nous transporte dans les méandres du rock ou sur le CD2 davantage électro ché-bran, chose certaine, on laisse à la maison les p'tits souliers à mode pour enfiler nos vieilles bottines parce que ça prend un max de confort pour danser jusqu’au lever du soleil car les chroniques européennes de Rennes nous réservent un party MOOONSTRE! Alors exit les soundsystems vaseux et les soirées de beuverie sur la rue de la soif, cette année, le plancher de danse est aussi vaste qu’un hangar à avion, ou plutôt 5 hangars!

Voici donc les morceaux qui ont retenus mon attention sur le CD1:

[1] White Rabbits – Kid on my shoulders
En provenance de New-York, White Rabbits nous bondissent au visage en ouverture de compile. Ces frères d’âme de Cold War Kids et de Vampire Weekend ont un atout de taille pour se faire entendre : deux batteurs réglés tel une montre suisse battent la mesure. À leur rock à base de claviers vient se greffer des sonorités des Caraïbes, du ska et du Calypso. Grrrroovy baby! Suivez le lapin blanc le 5 décembre au Hall 3.


[2] Miss Platnum – Give Me The Food
Parmi mes coups de cœur, voici le plus foudroyant : Miss Platnum. La déesse soul roumaine maintenant établie à Berlin nous fait l’éloge des petits plats les plus divers sur des rythmes Balkans entraînants! Pour une gourmande comme moi, difficile de résister! Elle sera en concert avec ses belles de scène le 5 décembre au Hall 9.

Voyez le clip de la succulente Give Me the Food :

[3] Micachu – Just in case
Micachu! Non ce n’est pas un éternuement en japonais mais la nouvelle protégée de Matthew Herbert (Aphex Twin, Björk, Brazilian Girls etc.). La jeune londonienne de 21 ans plonge tête première dans les eaux mouvementées de l’électro-pop et récolte des 9/10 des juges les plus frileux! Talent à consacrer le 3 décembre à l’UBU!

[4] Creature – Who’s hot, who’s not
Nos Creature de rêve font honneur à la scène montréalaise avec ce brûlot dance-punk parmi les plus accrocheurs de la compilation. Sachant à quel point nos hanches ne nous appartiennent plus devant la fougue contagieuse de Creature, j'ai vraiment hâte de voir la réaction du public français. Aura-t-on droit à un rare rappel aux Trans, comme pour Champion il y a quelques années? No Sleep at All le 5 décembre au Hall 9!

[5] Cage the Elephant – James Brown
Il faut être sourd pour ne pas réaliser que nombreux seront les groupes d'allégeance rock aux Trans encore cette année. Parmi ceux-ci, la nouvelle formation Cage the Elephant. Que savons-nous sur ces cowboys du Kentucky? Bien peu de choses, mais le fait qu’ils assurent la première partie de Queens of the Stone Age nous rassurent. Bouchons obligatoires le 4 décembre au Hall 4.

[10] The Death Set – Around the world

Alter ego de nos We are Wolves, The Death Set est l'un des nouveaux poulains de Counter, la division rock de Ninja Tune. Énergie brute, décharge de décibels, rock punk défrisant, pas de temps mort quand on pulvérise 18 chansons en 26 minutes! On s’énerve le poil des jambes le 4 décembre au Hall 4.




[14] Math Class - Nerves
Semblerait que Math Class soit totalement fous sur scène! Les premiers de classe ont bien appris leurs leçons d’Indie-punk qu’ils nous balancent avec un algorithme électro de leur cru. Cours particulier d’arithmétique le 4 décembre au Hall 3.


[15] Nag Nag Nag - Twisted
Nag Nag Nag détrône International (Noise) Conspiracy au concours des groupes rock aux accroches pop. Les influences sont multiples chez cette formation d’à peine un an, mais tous les ingrédients sont réunis pour que ce combo franco-italo-canado-californienne nous fasse danser! Reste à voir comment ils livrent la marchandise sur scène… Moment de vérité le 5 décembre à L’UBU.

[19] Sammy Decoster – Savannah Bay
L’UNIQUE chanson en français sur les 40 pistes de cette double compilation est celle du Parisien Sammy Decoster. Mais quelllle chanson! Le beau gosse de 24 ans propose un rock-pop aux réverbérations bluesy. RAVAGEUR! Voyons les jeunes filles se liquéfier à la Cité le 5 décembre.

Bon, ça fait le tour du premier cd de la compile des Transmusicales de Rennes. Revenez faire votre ti-tour pour la deuxième! ;)

Tchusss!

vendredi 31 octobre 2008

Prologue d'une longue Trans

BIENVENUE
sur ce blogue Baromètre, spécial Transmusicales de Rennes.

Au cours des prochaines semaines, je mettrai en relief des artistes qui atterriront dans la charmante ville bretonne entre le 3 et le 6 décembre prochain.

Tu planifies te rendre en France début décembre? Trace tout de suite ce détour sur ton itinéraire.
Plus d'une centaine d'artistes tous azimuts sont programmés pour le 30e anniversaire du festival réputé pour ses choix avant-gardistes.

Suite au déménagement d'il y a cinq ans à l’aéroport en banlieue de Rennes, l’événement a dû mettre l’accent sur des têtes d’affiches pour que le public suive. On a ainsi vu par le passé Les Beasties Boys, Kraftwerk, Les Bérus, Les Fugees et autres pointures internationales.
Mais depuis, Les Trans ont repris leur mandat d’origine, soit de laisser le feux des projecteurs aux artistes et aux courants musicaux de demain.

Cette année encore, peu de gros noms aux Trans.

Néanmois on pourra voir (c'est l'cas de le dire) les inimitables Residents.


(quoique ça ferait un bon costume d'halloween ;)






Aussi, Diplo, Bon Iver, et Yann Tiersen qui s'y trouve en résidence cette année.
That's it!
Tout le reste à découvrir!

Oui! Les Trans sont des bougies d'allumage.

Plusieurs flammes sont nées sur ces terres d'Aremorici.

Vous voulez des noms? Okay. Les Trans ont été les premières à accueillir en sol français LCD Soundsystem, Beck, Nirvana, !!!, et des centaines d'autres.

Localement, Champion & the G-String y ont fait un tabat en 2004, en a résulté plusieurs offres de distribution et de concerts à l'international.


Cette année, nos survoltés du dance-rock Creature seront de la fête.

Et on leur souhaite d'allumer un grand incendie!






Toute la programmation sur http://www.lestrans.com/